LE  CREUSET ASSOCIATIF  15 Mai 2009

 

La FMC associative repose sur deux légitimités.

Creuset (fig.) : lieu où diverses choses se mêlent, se fondent. Ex : « le théâtre est un creuset de civilisation. C’est un lieu de communion humaine » (Hugo).

 Définition du Petit Robert Ed. 2007.

La première, à l’origine du mouvement, est celle des associations locales, foyer d’initiatives multiples. Leur proximité et leur multiplicité permettent à chaque praticien de pouvoir accéder facilement à la formation de son choix en relation avec sa pratique.

Il ne s’agit pas d’affirmer que le monde associatif est sans reproche et que toute l’activité des petites associations est de qualité. Mais on peut faire le constat que dans ce «creuset » de la vie professionnelle locale, le simple fait de se retrouver pour échanger sur les pratiques et les confronter à la fois aux autres et aux données actuelles de la science est une première garantie, nécessaire à défaut d’être suffisante.

La seconde résulte de la structuration qui s’est faite durant ces trente dernières années, dans et hors l’UnaformeC, selon les heurts du moment. Elle a apporté de nombreuses innovations d’ordre pédagogique, mis en forme ces innovations dans le cadre des séminaires conventionnels.

Pourtant, une minorité de praticiens se sentent concernés.

La seule vraie question, aujourd’hui, est de savoir comment intéresser les autres, notamment dans les générations montantes.

Il s’agit alors de trouver le juste compromis entre réglementation et faisabilité. On peut au moins faire remarquer aux membres des différentes institutions pilotes des systèmes qui se mettent en place qu’ils ont l’ardente obligation de ne pas suivre, et encore moins de précéder, certains excès ou dérives administratifs. Il serait regrettable que la complexité des procédures envisagées conduise à faire rejeter en bloc ce progrès par la majorité de la profession, en démobilisant les plus motivés.

 

JP VALLEE

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 La recherche de qualité des soins est une exigence sociétale.

 

Personne ne peut en contester la légitimité, ni l’obligation.

Dans le contexte actuel, l’exigence sociétale est celle d’une obligation de résultat.

La mise en place de vérifications « procédurales » relevant de la démonstration d’une obligation de moyens ne peut suffire à répondre à cette exigence et faire reculer le risque de judiciarisation de l’exercice médical.

L’obligation de FMC est depuis presque 20 ans l’objet d’allers-retours incessants, qui démontrent l’inanité d’une réglementation tatillonne et onéreuse.

Et pendant ce temps là… la FMC associative existe et fonctionne, même imparfaitement.

Ce simple fait mérite reconnaissance  (fut-ce au risque d’une accusation d’angélisme).

Face à la mise en place d’hypothétiques règles d’une FMC partie intégrante d’un Développement Personnel Continu (DPC)[1], les associations locales ont-elles encore un rôle à jouer ? Ces dernières années, tout semblait fait pour que seules des structures très élaborées puissent répondre aux lourdes et complexes contraintes d’un  dispositif pour le moins procédurier.

Et pourtant c’est du dynamisme des «petites» associations qu’est né et que s’est développé depuis la création de l’UnaformeC le concept même de FMC.

Les balbutiements du recentrage actuel de la médecine sur le patient ne sont-ils pas d’abord le reflet de la démarche humaniste de ces petits regroupements de professionnels de bonne volonté?

Et sans associations locales au plus proche du médecin nous pensons que la France perdrait une richesse qui fait son originalité et qui concourt à la qualité, en permettant à des professionnels de se former sur leur temps et leur motivation propre.

© UnaformeC Île-de-France  261 rue de Paris 93556 Montreuil unaformec Île de France

Retenez la date de la prochaine Assemblée Générale : mardi 9 juin 2009.

Rédaction : newsletter@unaformec-idf.org

Contact : secretariat@unaformec-idf.org

[1] La loi prévoit : L’obligation pour les médecins d’un  « développement professionnel continu », ayant pour objectifs l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé.